Réalisé par Claire Kennedy, Serge Dupont et Vivek Warrier
Le Canada doit faire du secteur de l’énergie un moteur de notre reprise économique après la pandémie de COVID-19. Découvrez comment nous pouvons le faire tout en poursuivant les objectifs en matière de changements climatiques, grâce à l’innovation transformatrice et au partenariat entre l’industrie, les gouvernements et les communautés autochtones. Claire Kennedy anime cette discussion avec Vivek Warrier et Serge Dupont, tous de Bennett Jones LLP.
Transcript
Il s’agit de Business Law Talks, la série de balados Bennett Jones qui se situe à l’intersection du droit et des politiques. Joignez-vous à nos avocats et à nos conseillers pour examiner les questions les plus complexes d’aujourd’hui afin d’aider à guider les entreprises qui font des affaires au Canada.
Claire Kennedy :Bienvenue aux discussions sur le droit des affaires. Je suis Claire Kennedy, conseillère principale chez Bennett Jones et modératrice du balado d’aujourd’hui sur les perspectives de l’industrie canadienne de l’énergie et la voie de la reprise et de la reconstruction. Je suis accompagné de Serge Dupont, conseiller principal et coauteur des récentes perspectives économiques de Bennett Jones pour le printemps 2020, et de Vivek Warrier, associé et codirecteur de notre équipe de l’industrie de l’énergie.
Claire Kennedy :Le secteur de l’énergie du Canada est entré en 2020 avec des forces, mais aussi des pressions importantes non liées à la COVID. Et puis il y a eu le mois de mars et un choc économique sans précédent. Serge, pouvez-vous récapituler les perspectives économiques pour encadrer notre conversation ?
Serge Dupont :Bien sûr, Claire. Je vais faire trois remarques sur le contexte mondial.
Serge Dupont :Le premier point est que nous ne pouvons vraiment pas surestimer la gravité de la crise que nous traversons actuellement. Pour vous donner une idée de la baisse de l’activité économique à l’échelle mondiale dont nous avons été témoins au cours des derniers mois, le FMI et l’OCDE prévoient essentiellement que la production mondiale pour 2020 sera en baisse de 5 à 6% par rapport à 2019. Pour mettre cela en perspective, dans ce qu’on a appelé la Grande Récession de 2008, '09, la pire année a été 2009 lorsque la production mondiale a chuté d’environ 0,6%. Nous parlons donc maintenant de 5 à 6 %. Pour les économies avancées, la baisse de la production est de 8 à 9 %. Cela comprend le Canada et les États-Unis, par exemple, comparativement à environ 3 % pendant la Grande Récession. Dans certains cas, les moteurs de la demande d’énergie ont encore chuté. À l’heure actuelle, la demande de pétrole des raffineries américaines est inférieure d’environ 20 % à ce qu’elle était il y a un an. Les stocks américains ont atteint un niveau record. Bien sûr, les importations sont en baisse. Les prix se sont redressés de leurs creux, mais il n’y a pas beaucoup d’avantages du côté des prix.
Serge Dupont :Le deuxième point est qu’il est peu probable que ce soit une récupération en forme de V. C’était peut-être un espoir il y a quelques semaines. Il se dissipe rapidement. Tout le monde comprend maintenant que cette reprise va être lente, inégale et cahoteuse.
Serge Dupont :Et le troisième point qui va de pair avec le second est qu’il y a une incertitude exceptionnelle quant à la voie à suivre. Le gouverneur Macklem a parlé d’un brouillard d’incertitude. Beaucoup dépend si nous allons avoir une deuxième vague du virus et quand, et quand nous aurons réellement un vaccin largement disponible. L’OCDE, par exemple, a produit deux scénarios qu’elle a appelés avec une probabilité égale. Et on a une sorte de récupération en forme de W. Donc, personne n’a vu ce film avant, Claire. C’est jouer en temps réel. Et bien sûr, les entreprises doivent être très agiles pour s’adapter aux développements.
Claire Kennedy :Merci, Serge. Les perspectives pour les deux prochaines années sont donc très difficiles et la prépondérance des risques semble être à la baisse. Vivek, comment l’industrie réagit-elle ?
Vivek Warrier :Ce que Serge vient de décrire, c’est une combinaison cataclysmique de destruction de la demande et d’effondrement des prix au point où nous avons récemment constaté des prix négatifs pour le brut canadien, et tout cela s’est produit à un moment où une industrie déjà limitée en liquidités entamait ce que nous appelons la saison de la nouvelle détermination. Donc, la période de l’année où les banques et les prêteurs réévaluent la solvabilité des producteurs et des sociétés de services, évidemment cette solvabilité en ce moment a été profondément compromise.
Vivek Warrier :Nous avons donc vu certaines entreprises basculer dans des processus d’insolvabilité au Canada et aux États-Unis, Chesapeake étant l’exemple le plus récent et le plus significatif. Mais nous avons également vu du côté canadien des banques frontalières être très patientes et travailler en collaboration avec des entités pour essayer de trouver une voie à suivre. L’une des transactions récentes sur lesquelles nous avons travaillé était pour une société appelée Bonavista Energy, où nous avons été en mesure de les aider à recapitaliser grâce, encore une fois, à la coopération de leurs banques et de leurs détenteurs de billets pour trouver une voie à suivre pour se préparer au succès lorsque les prix se redresseront, ce qu’ils devraient faire. Je pense donc que cela signale au monde qu’encore une fois, l’industrie canadienne a été caractérisée historiquement par une résilience extraordinaire. Les ressources ici, ça ne va nulle part. Nos compétences techniques sont les meilleures de leur catégorie à l’échelle mondiale, et la demande ne manquera pas de se redresser une fois que nous sortirons de la pandémie.
Claire Kennedy :C’est très bien. Merci, Vivek. Donc, beaucoup de restructuration, de réparation du bilan, et peut-être quelques pousses vertes d’optimisme, sur lesquelles j’aimerais revenir dans cette conversation. Mais d’abord, Serge, j’aimerais vous faire part d’une autre source de risque à la baisse pour l’économie. Et c’est la géopolitique. Il semble y avoir cette fois-ci une coordination mondiale encore plus limitée, je dirais même parmi les membres du G7 qu’il n’y en avait, par rapport à la Grande Récession de '08, '09, et bien sûr, 2020 est une année électorale aux États-Unis. Parlez-nous de ce que ce contexte signifie, ou peut-être ne signifie pas pour le secteur canadien de l’énergie.
Serge Dupont :Je pense que ce que cela signifie fondamentalement... Je vais le décrire très rapidement... c’est que nous devons essentiellement trouver nos propres points d’ancrage en termes de stratégie d’entreprise et en termes de politique au Canada, parce que le monde lui-même ne va pas vraiment nous donner beaucoup de postes de guide pour le prochain petit moment. Dans le secteur de l’énergie en particulier, nous avons vu jouer les stratégies de jeu et de l’OPEP [inaudible 00:06:31] de l’Arabie saoudite et de la Russie. Est-ce qu’ils ciblent en fait le schiste américain et essaient essentiellement de diminuer ce secteur ? Si c’est le cas, le Canada va être un dommage collatéral. Donc, c’est quelque chose, bien sûr, nous ne contrôlons pas auxquels nous devrons nous adapter. La rivalité stratégique entre la Chine et les États-Unis est un nuage sur une reprise mondiale qui touche pratiquement tous les secteurs de l’économie. Assistons-nous à un découplage des chaînes d’approvisionnement à l’échelle mondiale ? Et qu’est-ce que cela signifie pour le commerce mondial et l’investissement mondial ?
Serge Dupont :Nous assistons également à un affaiblissement des institutions mondiales comme l’OMC. À terme, le FMI pourrait en fait avoir à jouer un rôle plus important si la crise s’aggrave dans certaines des économies émergentes en développement. Il s’agit donc d’un type de contexte économique difficile à l’échelle mondiale. Les élections présidentielles américaines y sont un facteur d’incertitude supplémentaire. Bien sûr, sous une administration Trump renouvelée, vous continueriez à voir la stratégie De l’Amérique d’abord se dérouler d’une manière qui est parfois imprévisible. Une administration Biden pourrait être plus mondialiste et proposer un nouveau programme pour les infrastructures et le changement climatique. Cela serait axé sur les intérêts américains et leur perception des intérêts américains. Et cela, bien sûr, nous le savons, sur la base de ces déclarations du candidat à la présidence, signifierait l’annulation de KXL comme il l’a dit à ce jour. Encore une fois, nous devons trouver nos propres ancres dans ce monde très incertain. L’énergie est un atout important. Vivek a tout à fait raison. Je veux dire, la demande va se redresser à un moment donné. Nous devons être prêts avec une stratégie pour faire face à ce monde plus incertain.
Claire Kennedy :Merci Serge. Nous avons donc beaucoup parlé des défis complexes et croisés pour l’industrie, mais je voulais revenir sur les opportunités. Vivek, pouvez-vous nous parler de l’endroit où vous voyez l’investissement susceptible de se produire, potentiellement se produire ?
Vivek Warrier :Ouais, c’est sûr, Claire. Je pense qu’en général, comme Serge l’a dit, ce sera axé sur la demande, mais comment pouvons-nous nous positionner pour tirer parti de cette demande ? Je pense que les transactions que nous verrons émerger à mesure que la demande commencera à se redresser seront basées sur l’opportunisme axé sur la valeur. Et nous savons sûrement que les investisseurs seront attirés par la juridiction avec la combinaison la plus invitante de rendement du capital, de réglementation, de certitude et d’avantages ESG. Et je pense que c’est sur cela que l’industrie canadienne devrait se concentrer en étroite collaboration avec le gouvernement. Quels types de transactions sommes-nous susceptibles de voir dans la seconde moitié de l’année et à l’avenir de 2021 ? De toute évidence, la consolidation vient immédiatement à l’esprit. Nous avons été approchés, par exemple, par un fonds basé aux États-Unis qui cherchait à agréger les actifs d’un certain nombre de sociétés en difficulté pour créer une nouvelle entité qui pourrait être en mesure de réaliser des gains d’efficacité financière et opérationnelle à l’avenir.
Vivek Warrier :Rationalisation des actifs. Le gros titre récemment a été l’élimination par BP de ses activités de produits chimiques. Nous avons déjà vu, dans l’Ouest canadien, des entreprises s’engager dans la rationalisation des actifs soit en se départissant d’actifs de production non essentiels, soit en faisant tourner leurs actifs du secteur intermédiaire pour former une nouvelle entité et en entérinant une relation avec cette entité. L’investissement plane donc. Les gens s’intéressent surtout parce que les actifs canadiens ont une grande valeur en ce moment.
Vivek Warrier :L’autre chose que nous verrons, à mon avis, stimuler l’investissement, ce sont les incitatifs gouvernementaux. Ainsi, dans le plan de relance de l’Alberta qui vient d’être annoncé hier, le gouvernement de l’Alberta a promis un important ensemble d’incitatifs pour encourager le développement pétrochimique. Nous constatons déjà un intérêt pour l’action pour un certain nombre de parties qui envisagent de développer des installations pétrochimiques dans le comté de Heartland, en Alberta. Les matières premières sont abondantes. Les coûts de main-d’œuvre se sont rationalisés. Je pense donc que nous pouvons envisager positivement et avec optimisme de voir des développements comme celui-ci à l’avenir.
Claire Kennedy :Vivek, vous avez soulevé les facteurs ESG, environnementaux, sociaux et de gouvernance. Parlons plus spécifiquement du changement climatique. Et je veux venir à vous Serge et vous demander comment il doit être, comment il sera pris en compte dans la voie de la reprise et de la reconstruction du secteur énergétique canadien.
Serge Dupont :Merci pour la question, Claire. Il y a et il continuera d’y avoir de nombreux débats politiques et politiques sur les changements climatiques. Examinons simplement le capital, le système financier et ce qui se passe là-bas. Premièrement, les investisseurs institutionnels, les plus importants au monde, se sont réunis pour faire progresser dans le secteur des entreprises une meilleure divulgation des risques climatiques afin de s’assurer que ces risques climatiques sont mieux gérés, d’exercer des pressions sur les entreprises pour qu’elles résoissent les émissions et de prendre des mesures contre le changement climatique. Et c’est ce qui se passe maintenant.
Serge Dupont :Un rapport a été rédigé, présenté au ministre des Finances l’an dernier, rédigé par Tiff Macklem, qui est bien sûr maintenant le gouverneur de la Banque du Canada, sur la finance durable, sur la façon dont le système financier peut réellement être un acteur de la gestion des risques climatiques et de l’action sur les changements climatiques. Ce sera donc une dimension importante de la façon dont Tiff Macklem abordera, je suppose, son poste de gouverneur de la Banque du Canada. À l’échelle internationale, les banques centrales, dont 66 ont des superviseurs financiers, sont également très déterminées à s’assurer que le risque climatique est très présent sur leur écran en tant que risque pour le système financier à l’avenir. Ce sont donc des forces qui vont influer sur l’endroit et la façon dont le capital est réparti à l’échelle mondiale et au Canada. Il est donc important que les entreprises stimulent l’innovation et stimulent l’innovation en vue de lutter contre les émissions, afin de contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Claire Kennedy :Merci, Serge. Vous avez parlé d’innovation. Et je veux aller à vous maintenant Vivek, et vous demander de nous aider à comprendre comment l’industrie applique l’innovation.
Vivek Warrier :Eh bien, merci Claire. Juste pour prendre un peu de recul, je pense qu’il convient de noter qu’il s’agit d’un secteur qui s’est historiquement engagé dans un cycle constant d’innovation et a investi massivement dans la technologie principalement dans le but de réduire ses propres coûts. Maintenant, la nécessité d’une telle innovation a été considérablement soulignée, comme Serge l’a noté, par la nécessité pour l’industrie d’atténuer son impact sur le climat. Donc, dans mon observation, l’industrie s’est concentrée sur deux grandes catégories d’innovation.
Vivek Warrier :Le premier est progressif et se manifeste par l’accent continu et incessant qu’ils mettent d’année en année sur la réduction des émissions en améliorant les processus quotidiens de production et de transport des hydrocarbures.
Vivek Warrier :Le plus important, dans lequel j’ai l’impression que l’industrie investit vraiment, est ce que je qualifierais d’innovation transformatrice. Je pense que nous reconnaissons tous que toute voie pour atténuer le changement climatique nécessite une réduction rapide des émissions de CO2. Et cela signifie le déploiement de technologies d’émissions négatives comme l’amélioration des technologies de capture du carbone, comme le développement de l’hydrogène comme source de carburant et matière première. Et à mon avis, l’industrie a vraiment relevé ces défis, et je pense que nous l’avons vu de l’engagement de diverses entreprises de l’industrie à atteindre le zéro émission nette, dès que raisonnablement possible.
Claire Kennedy :Merci, Vivek. Il est clair que l’innovation sera un levier de croissance important. Alors restons-en à la croissance, mais faisons un peu de panoramique. Et je vais vous demander, Serge, de nous aider à prendre du recul et à nous décrire les conditions politiques nécessaires pour que le Canada réalise son potentiel énergétique.
Serge Dupont :Merci, Claire. Vous avez tout à fait raison de dire qu’au-delà du programme, au-delà des ajustements apportés à telle ou telle initiative particulière, que faut-il faire ? Je dirais simplement trois choses à un niveau élevé, mais elles sont vraiment toutes très critiques.
Serge Dupont :La première est une reconnaissance... cela semble trivial, mais franchement ce n’est pas... une reconnaissance de l’importance du secteur de l’énergie et du pétrole et du gaz pour notre économie. Et je voudrais juste me concentrer sur la balance des paiements. Les exportations nettes d’énergie du Canada en 2019 se sont élevaient à 76 milliards de dollars. De ce montant, 62 milliards de dollars étaient du pétrole brut. Bien sûr, nous n’obtiendrons pas la même contribution en 2020 à cause de ce qui arrive à la demande, de ce qui arrive au prix. Mais au fil du temps, il n’y a rien qui puisse remplacer la contribution de l’énergie, du pétrole et du gaz à notre balance des paiements, qui, soit dit en passant, est dans une position où, malgré cette contribution, nous avons en fait un déficit dans notre commerce de marchandises, un déficit dans notre compte courant, et donc nous devons importer des capitaux étrangers pour compenser cela. Nous devons donc vraiment reconnaître l’importance cruciale de ce secteur pour notre économie.
Serge Dupont :Deuxièmement, nous avons besoin de clarté dans le cadre stratégique. Clarté de nos objectifs et de nos buts. Par exemple, en ce qui concerne les émissions de GES, où voulons-nous aller ? Clarté de la législation, clarté de la réglementation en termes de processus, en termes de délais, en termes de lignes directrices qui sont fournies à l’industrie pour la conformité avec le règlement. Le gouverneur Macklem a parlé d’un brouillard d’incertitude dans l’économie mondiale. Nous devons lever le brouillard de l’incertitude sur la politique intérieure. L’industrie peut gagner, comme Vivek l’a mentionné, avec ses compétences techniques et ses compétences en matière d’innovation si elle connaît les règles du jeu.
Serge Dupont :Et le troisième ingrédient... et Vivek l’a également mentionné... va être des partenariats. Nous avons d’abord besoin de partenariats entre nos ordres de gouvernement. Deuxièmement, les partenariats entre le gouvernement et l’industrie. Par exemple, dans l’infrastructure. Et il y a un instrument appelé l’infrastructure 10 [inaudible 00:18:00] qui n’a pas encore joué le genre de rôle qu’il peut jouer dans l’énergie, peut-être plus.
Serge Dupont :Et par exemple, dans des projets d’infrastructure comme [interties 00:18:09] et [inaudible 00:18:10]. Et puis les partenariats gouvernementaux avec l’industrie en termes d’innovation, d’hydrogène, de captage, d’utilisation et de stockage du carbone, de technologie SMR, nucléaire, cela ne se produira pas avec les prêts de capitaux privés. Il faudra aussi des investissements publics. Et enfin, les partenariats entre les groupes autochtones et l’industrie, comme peut-être facilité par exemple par l’Alberta Indigenous Opportunities Corporation. Il faudra qu’il y ait ce partenariat avec les groupes autochtones, les peuples autochtones pour faire avancer le secteur. Et il y a d’excellents exemples déjà disponibles sur les qui s’appuyer.
Serge Dupont :Ce sont donc trois choses vraiment essentielles qui peuvent fournir les postes d’orientation pour différents programmes, différentes initiatives, mais il doit y avoir cette reconnaissance, cette clarté, et ensuite les partenariats pour que les choses fonctionnent.
Claire Kennedy :C’est très bien. Merci, Serge. Donc, juste sur ce dernier point sur les partenariats, Vivek, pouvez-vous réagir à cela et nous donner une idée de ce que vous voyez sur le terrain en termes de potentiel pour que cela fonctionne ensemble dans ce qui va être une architecture, espérons-le de clarté, qui fournira la bonne plate-forme pour la croissance ?
Vivek Warrier :Eh bien, je pense, Claire, que c’est absolument le modèle que nous allons voir à l’avenir. Nos clients ont toujours été très progressistes, et l’industrie dans son ensemble, en s’engageant avec les Premières nations et en travaillant très fort pour respecter leurs obligations, pour consulter et pour engager des relations appropriées avec les intervenants. Mais en fin de compte, ce qui est plus bénéfique pour toutes les parties, c’est où ces entités sont alignées, travaillant ensemble en vue d’un avantage commun. Nous avons donc constaté une augmentation de l’intérêt pour les investissements en actions par les entités des Premières Nations dans de nouveaux projets. Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive, et nous sommes reconnaissants au gouvernement de l’Alberta de s’être engagé dans un programme qui tentera d’élargir ce type de collaboration.
Claire Kennedy :C’est très bien. Merci, Vivek. Nous allons conclure et je vais demander à chacun d’entre vous un bref point à retenir pour nos auditeurs. Permettez-moi, en terminant, de dire que nous avons vu, pour paraphraser Hobbes, un défi qui est méchant brut et peut-être plus long que nous ne le voudrions. Néanmoins, l’industrie de l’énergie a été résiliente, comme vous l’avez dit, Vivek, tout au long des cycles économiques auparavant. Et il existe de nombreuses possibilités d’innovation favorisées par un potentiel de coopération et de partenariat peut-être presque inégalé au Canada, alors que nous comprenons à quel point l’industrie de l’énergie est essentielle. Donc, quelques pousses vertes à l’horizon, nous l’espérons. En terminant, permettez-moi de m’adresser à vous. Je vais m’adresser à vous, Serge, pour ce que vous retenez à nos auditeurs, puis à vous, Vivek.
Serge Dupont :D’accord, Claire. Je veux dire, généralement quand vous traversez une crise, vous aimeriez que les choses reviennent à la normale assez rapidement. Ce qui va se passer ici, c’est que le nouvel endroit où nous allons être ne sera pas nécessairement ce qu’il était avant. Il ne suffit donc pas de survivre à la crise. Vous devez penser à l’endroit où vous êtes de l’autre côté. Je dois penser au bilan que vous allez avoir en termes d’actifs et de passif. Pensez à la stratégie de marché. Nous avons parlé de certains des risques à l’échelle mondiale. Pensez à la stratégie d’entreprise, si vous allez être les partenaires. Quel genre de restructuration ou de consolidation peut-il y avoir dans l’industrie pour aider avec les prochaines phases ? Et quelle sera la stratégie d’innovation ? Qu’est-ce qui va changer qui va répondre aux nouvelles opportunités dans ce nouveau monde ?
Claire Kennedy :C’est très bien. Vivek ? Mot de la fin ?
Vivek Warrier :[diaphonie 00:22:23] Claire est que ce sont des problèmes que nous luttons tous les jours au nom de nos clients et sont très heureux de le faire. Et ce que nous envisageons et travaillons avec nos amis de l’industrie pour aider à accomplir, c’est ces niveaux de collaboration toujours plus grands avec le gouvernement, avec les Premières Nations et avec d’autres acteurs du marché pour aider cette industrie à se redresser et à retrouver son chemin vers la prospérité et la durabilité.
Claire Kennedy :C’est très bien. Ce sont d’excellents mots de conclusion. Merci donc à Serge Dupont et Vivek Warrier. Et merci à vous, nos auditeurs. Nous espérons que vous vous joindrez à nouveau à notre série Bennett Jones Business Law Talk. En attendant, je vous invite à obtenir plus d’informations sur notre série de podcasts et à accéder aux perspectives économiques du printemps 2020 et à notre centre de ressources COVID-19 à www.bennettjones.com.
Traduction alimentée par l’IA.
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