L’hydrogène dans le monde : renforcer la sécurité énergétique du Japon et de la Corée du SudPour faire suite à notre récent article sur Vue d’ensembleLe tableau ci-dessous donne un bref aperçu de
Les stratégies nationales du Japon et de la Corée du Sud reposent sur le désir d’assurer un approvisionnement stable en hydrogène sous forme d’énergie provenant de sources diversifiées. Dans le même temps, les deux pays voient l’hydrogène comme une occasion de déployer des technologies nationales de l’hydrogène et de réaliser la décarbonisation. Au Japon, les décideurs politiques sont conscients que la géographie japonaise pose de nombreux défis pour parvenir à la décarbonisation uniquement par le biais d’énergies renouvelables. Afin de réaliser la décarbonisation tout en assurant la sécurité énergétique, le Japon vise à réduire de 80 % les émissions nationales de gaz à effet de serre (GES) en passant à une « société de l’hydrogène » d’ici 2030 et en 2050. À l’inscrimination de l’objectif australien de « H2 under $2 », la stratégie du Japon reconnaît que la réduction des coûts associés à l’hydrogène est primordiale pour atteindre l’objectif de décarbonisation. Le gouvernement a alloué 664 millions de dollars américains à la R-D et au déploiement de technologies liées à l’hydrogène, en particulier dans le but de réduire les coûts grâce à l’amélioration technologique. La Corée du Sud partage des préoccupations similaires à celles du Japon en termes de sécurité énergétique, et l’hydrogène fournit un approvisionnement énergétique supplémentaire. En prévision de l’utilisation mondiale de l’hydrogène comme énergie, la Corée du Sud voit également des opportunités de devenir un chef de file dans l’exportation de FCEV. En juin 2018, le ministère du Commerce et de l’Industrie et de l’Énergie a annoncé un budget de 1,8 milliard de dollars américains pour l’établissement d’une coopération entre l’industrie des véhicules à hydrogène publics et privés. Hyundai, le plus grand constructeur automobile du pays, a annoncé son intention d’augmenter la capacité de production de piles à combustible à 700 000 unités par an d’ici 2030. À la lumière des nouveaux projets d’hydrogène, le gouvernement prévoit que la demande d’hydrogène du pays passera de 2 millions de tonnes par an à 5,26 millions de tonnes par an d’ici 2040, ce qui signifie que de nouvelles sources d’approvisionnement seront nécessaires. Pour répondre à cette demande accrue, la stratégie de la Corée du Sud s’est concentrée sur les importations d’hydrogène. En juin 2019, par exemple, la Corée du Sud a signé un protocole d’entente avec la Norvège sur la construction navale pour le transport de l’hydrogène liquéfié. La Corée du Sud a également récemment signé une lettre d’intention avec l’Australie afin d’identifier et de promouvoir un partenariat mutuellement bénéfique pour l’importation et l’exportation d’hydrogène. Projets notablesAu Japon, un accent particulier est mis sur la mise en place d’un processus d’expédition plus flexible, semblable aux technologies de transport existantes du gaz naturel liquéfié (GNL). En décembre 2019, Kawasaki Heavy Industries a lancé le premier pétrolier d’hydrogène liquéfié au monde, en utilisant une technologie qui facilitera le commerce mondial de l’hydrogène. Le nouveau pétrolier de Kawasaki joue un rôle déterminant dans le projet pilote de la chaîne d’approvisionnement en énergie de l’hydrogène (HESC) entre le Japon et l’Australie. Le projet pilote HESC est la première chaîne d’approvisionnement en hydrogène entièrement intégrée au monde: le projet commence par la production d’hydrogène à partir de lignite dans la vallée de Latrobe, au Victoria, en Australie, et expédie finalement de l’hydrogène pour consommation au Japon. En outre, Chiyoda Corporation a mis au point une méthode de stockage et d’expédition de l’hydrogène à l’aide d’une méthode d’hydrure chimique organique, et a construit une usine de démonstration au Brunéi. En mai 2020, l’hydrogène produit au Brunei a été transporté avec succès au Japon par Chiyoda sous forme liquide en utilisant cette technologie. Ces projets rapprochent le Japon de la réalisation des chaînes d’approvisionnement internationales en hydrogène. En Corée du Sud, le conglomérat axé sur les produits chimiques Hyosung Group a signé un accord avec Linde pour un projet de 250 millions de dollars américains visant à construire la plus grande usine d’hydrogène liquide au monde d’ici 2022, d’une capacité de 13 000 Mt par an. En outre, Hanwha Energy a dépensé 215 millions de dollars américains depuis juillet 2018 pour construire une centrale à pile à combustible à base d’hydrogène d’une capacité de 50 MW. En outre, la stratégie de la Corée du Sud met l’accent sur l’infrastructure nationale de l’énergie de l’hydrogène, avec des programmes pilotes de villes H2 à mettre en œuvre dans quatre villes à travers le pays. La majeure partie de la production d’hydrogène pour ce projet provient de la production d’hydrogène à forte intensité de carbone, connue sous le nom d'« hydrogène gris ». À long terme, la Corée du Sud vise à faire la transition vers l’utilisation de « l’hydrogène vert » sans carbone. D’ici 2040, la Corée du Sud cherche à répondre à 70 % de sa demande d’hydrogène avec de l'« hydrogène vert » provenant de sources renouvelables nationales ou d’importations de l’étranger. Ces projets démontrent la vision de la Corée du Sud d’utiliser l’hydrogène comme source majeure pour le transport et la production d’électricité. Principaux points à retenirLes stratégies du Japon et de la Corée du Sud reflètent trois points importants qui pourraient être repris dans la prochaine stratégie du Canada sur l’hydrogène.
Merci à Claire Lingley, étudiante en droit d’été, qui a grandement contribué à la préparation de ce blogue. Auteur(e)s
Traduction alimentée par l’IA. Veuillez noter que cette publication présente un aperçu des tendances juridiques notables et des mises à jour connexes. Elle est fournie à titre informatif seulement et ne saurait remplacer un conseil juridique personnalisé. Si vous avez besoin de conseils adaptés à votre propre situation, veuillez communiquer avec l’un des auteurs pour savoir comment nous pouvons vous aider à gérer vos besoins juridiques. Pour obtenir l’autorisation de republier la présente publication ou toute autre publication, veuillez communiquer avec Amrita Kochhar à kochhara@bennettjones.com. |