Environ 8 000 délégués (y compris des cadres du secteur de l’énergie, des représentants du gouvernement et des dirigeants autochtones du Canada et du monde entier) ont assisté à la troisième Convention canadienne sur l’hydrogène (CCH) annuelle qui s’est déroulée du 23 au 25 avril à Edmonton, en Alberta. Le CCH s’est concentré sur la façon dont l’hydrogène jouera un rôle de premier plan et sera un catalyseur clé au Canada pour atteindre ses objectifs de consommation nette zéro d'2050.
L’un des sentiments généraux du CSC 2024 était que le Canada demeure particulièrement bien placé pour jouer un rôle essentiel dans l’économie mondiale de l’hydrogène ; toutefois, la capacité du Canada de tirer parti de cette possibilité nécessitera l’adoption rapide des incitatifs, des mesures de soutien et des règlements proposés afin d’assurer la certitude et la compétitivité du Canada par rapport aux autres administrations.
Comme les années précédentes, le CCH a été un forum pour plusieurs annonces importantes liées à l’hydrogène, notamment les suivantes :
En nous appuyant sur les sujets abordés lors de la CCH 2023 (que nous avons décrits dans notre blog précédent,
Les nombreux avantages comparatifs du Canada dans sa participation à l’économie mondiale de l’hydrogène continuent d’inclure, entre autres facteurs : (1) les matières premières et l’approvisionnement – avoir une abondance de gaz naturel qui peut être produit et converti en hydrogène de manière durable (par l’intermédiaire du CSC et d’autres technologies), (2) la main-d’œuvre qualifiée qui peut répondre aux besoins des projets d’hydrogène (en s’appuyant sur les compétences existantes et des décennies d’innovation dans la production, le traitement et les opérations connexes) ; (3) la géologie — en tête de l’Alberta, diverses provinces ont une géologie suffisante pour soutenir une séquestration sûre, fiable et permanente du carbone pour la production d’hydrogène bleu.
L’urgence pour le Canada de débloquer des possibilités d’exportation était un thème récurrent du CSC 2024. Le Japon, la Corée du Sud et d’autres pays de l’Asie-Pacifique ont été reconnus comme représentant de vastes sources de demande et d’absorption d’hydrogène à long terme4, mais ces marchés d’utilisation finale ne peuvent être consultés par les producteurs canadiens d’hydrogène et d’ammoniac que si l’infrastructure de la chaîne d’approvisionnement nécessaire est développée, en particulier y compris les composants ferroviaires et portuaires de la côte Ouest. La construction et le développement d’une telle chaîne d’approvisionnement nécessiteront des engagements décisifs, opportuns et tangibles de la part des gouvernements provincial et fédéral (p. ex., sous la forme de l’adoption de lois actuellement déposées pour l’hydrogène propre, le CUSC et d’autres crédits d’impôt à l’investissement connexes5), ce qui permettra aux promoteurs de l’ensemble du réseau de la chaîne d’approvisionnement d’investir le capital nécessaire pour appuyer les décisions d’investissement finales ; et faire progresser les ententes commerciales clés, y compris les évaluations des transactions potentielles de capitaux propres de partenaires autochtones6.
Le partage des technologies, des innovations et de la collaboration internationale autour de l’hydrogène, entre les gouvernements et le secteur/l’industrie privé, a souvent été cité comme étant un ingrédient clé pour atteindre le zéro émission nette mondiale d’ici 2050 et d’autres cibles liées aux émissions. Des représentants d’Europe (y compris le président polonais Andrzej Duda), d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud présents au CHC 2024 ont fourni un large éventail d’exemples d’opportunités de partenariat existantes et potentielles avec l’hydrogène pour stimuler les initiatives de décarbonisation impliquant l’hydrogène, y compris dans des domaines tels que l’acier / fabrication, le transport en commun, le transport long-courrier et l’aviation (où l’hydrogène a été cité comme étant le plus approprié pour les vols moyen-courriers et les drones). Les organisations des régions productrices d’hydrogène, comme Edmonton Global et edmonton region Hydrogen HUB dans le cas de l’Alberta, ont été identifiées comme jouant un rôle essentiel dans l’établissement des liens nécessaires pour faciliter les relations entre les développeurs, les investisseurs entrants potentiels et divers intervenants.
La numérisation des infrastructures essentielles tout au long de la chaîne de valeur de l’hydrogène a été davantage soulignée au CCH 2024 que les années précédentes. L’intensification rapide des efforts de numérisation a été citée comme étant essentielle pour que le Canada maintienne le rythme avec d’autres juridictions en ce qui concerne le développement continu des réseaux d’hydrogène. Les domaines spécifiques de la chaîne de valeur de l’hydrogène identifiés comme étant appropriés pour la numérisation comprenaient la sélection de la technologie, l’optimisation (y compris l’intégration des sources d’énergie renouvelables), l’inclusion de l’IA prédictive et la surveillance de la sécurité / des systèmes.
Pour discuter des opportunités potentielles en matière d’hydrogène, veuillez contacter les auteurs ou le groupe de pratique Bennett Jones Energy practice group.
5 Consultez notre blogue sur le Programme d’encouragement au captage du carbone de l’Alberta : https://www.bennettjones.com/Blogs-Section/Government-of-Alberta-Unveils-Further-Details-Regarding-the-Alberta-Carbon-Capture-Incentive-Program
6 Voir notre blogue sur le Programme fédéral de garanties d’emprunt aux Autochtones récemment annoncé, qui pourrait appuyer les partenariats d’équité entre l’industrie et les collectivités autochtones dans l’infrastructure de l’hydrogène : https://www.bennettjones.com/Blogs-Section/Government-of-Canada-Unveils-Details-Regarding-New-Federal-Indigenous-Loan-Guarantee-Program