Paysage des fusions et réponses au Canada : T1 2022 et regard vers l’avenir

04 avril 2022

Écrit par Curtis Cusinato, Brent Kraus and Kris Hanc

L’élan continu des transactions et l’émergence de champions canadiens sont des tendances qui définissent le paysage des fusions et acquisitions au Canada alors que le premier trimestre de 2022 tire à sa fin. Les facteurs ESG joueront un rôle croissant dans la réalisation des ententes au fur et à mesure que l’année avance.

De nouveaux thèmes se développent également avec l’assouplissement des restrictions liées à la pandémie, une hausse attendue des fusions et acquisitions en difficulté, les transactions imposées par la réglementation et l’impact potentiel de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et des sanctions commerciales connexes. Le marché intermédiaire canadien devrait demeurer robuste pour le reste de l’année.

Le début de 2022

Tous les chiffres sont en dollars américains, sauf indication contraire.

L’activité de fusions et acquisitions connaît un bon départ au Canada en 2022. Les facteurs qui ont été à l’origine de la croissance record de l’an dernier, notamment l’excès de capital-investissement, le faible coût du financement par emprunt et la vigueur du secteur des actions, demeurent en grande partie en place.

Le volume total de fusions et réponses canadiennes au cours des trois premiers mois de 2022 s’élevait à 103 milliards de dollars, selon les données de Bloomberg (transactions annoncées, conclues ou en cours, à l’exclusion de celles qui ont été résiliées ou retirées). Ce montant était inférieur au trimestre précédent (125,7 milliards de dollars) et supérieur au T3 de 2021 (98,7 milliards de dollars). Les neuf derniers mois ont été remarquables en ce qui concerne les ententes conclues au Canada avec une activité de 327,4 milliards de dollars.

Canada M&A Volume Q1/21 à Q1/22

Canada Outbound M&A Volume Q1/21 to Q2/22 climate-related disclosure for investors, ce qui apportera une rigueur et une normalisation supplémentaires à la région. Une fois mises en œuvre, les nouvelles exigences de divulgation augmenteront inévitablement la surveillance des investisseurs et commenceront peut-être à inciter les participants au marché à considérer les fusions et réponses comme un moyen d’améliorer les mesures et la conformité.

Les risques de ne pas répondre aux attentes ESG en matière de fusions et services deviendront plus aigus à mesure qu’une normalisation accrue entraînera une surveillance accrue de la part des investisseurs institutionnels.

Assouplissement des restrictions liées à la pandémie

La logistique de la transaction a probablement été changée à jamais après deux ans de travail à distance. À mesure que les restrictions liées à la pandémie sont levées au Canada et dans le monde entier, les réunions en personne et les voyages reviennent et d’autres sont attendus. Les rassemblements tels que les road shows et les réunions de lancement pour les offices de propriété intellectuelle et les accords de fusions et réponses devraient toutefois devenir plus rares. Il y a beaucoup de commodité avec la façon dont les transactions sont effectuées maintenant et 2021 a été l’année la plus occupée de tous les temps pour les fusions et acquisitions. Les entreprises et les concluants peuvent s’attendre à ce que les meilleures pratiques des deux dernières années se poursuivent.

Autres tendances à surveiller en 2022

  • Avec moins de restructurations au Canada que ce à quoi le marché s’attendait dans certaines industries clés l’an dernier, on s’attend à ce qu’il y ait une légère hausse des fusions et réponses en difficulté en 2022.
  • Alors que les investisseurs continuent de se concentrer sur le respect par les sociétés ouvertes des meilleures pratiques de gouvernance, nous pensons que le fait que les émetteurs déclarants n’adoptent pas les initiatives de gouvernance modernes entraînera une augmentation de l’activisme des actionnaires.
  • Nous nous attendons à voir davantage d’opérations de fusions et acquisitions induites par la réglementation au Canada en raison de la participation accrue de la réglementation aux fusions par les organismes de réglementation en Amérique du Nord et en Europe (y compris au Canada).
  • Les sanctions économiques imposées contre la Russie par le Canada et d’autres pays pourraient ajouter à la complexité de certaines fusions et réponses. Ces complexités dépendront de la nature de la transaction, des industries concernées et des parties concernées.
  • Nous nous attendons à ce que le marché intermédiaire canadien demeure robuste pour le reste de l’année, les cibles canadiennes et les options de financement demeurant attrayantes pour les acheteurs nationaux et étrangers, même si les taux d’intérêt continuent d’augmenter graduellement.

Bennett Jones' Mergers & Acquisitions practice couvre toutes les industries, et en particulier celles qui stimulent l’économie canadienne. Pour discuter des développements et des opportunités qui façonnent le paysage canadien des fusions et réponses, veuillez contacter Curtis Cusinato, Brent Kraus ou Kris Hanc.

Auteur(e)s

Curtis A. Cusinato
416.777.5774
cusinatoc@bennettjones.com

Brent W. Kraus
403.298.3071
krausb@bennettjones.com

Kristopher R. Hanc
416.777.7395
hanck@bennettjones.com



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