Climat et énergie : accélérer une transformation nécessaire

Cet article d’accompagnement des Fall 2021 Economic Outlook met l’accent sur les cibles et les politiques climatiques canadiennes et mondiales, les engagements à l’égard de la réduction des émissions et les ambitions de transformer les systèmes énergétiques. 

Faits saillants

• À la sortie de la COP26 à Glasgow, les dirigeants des secteurs public et privé mondiaux ont affirmé des objectifs climatiques ambitieux, y compris des réductions profondes des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 et des émissions nettes nulles vers le milieu du siècle.
• Le Canada s’est engagé, et a établi dans la loi, un objectif de 40 à 45 % de réduction des émissions d’ici 2030 par rapport à 2005, et un objectif de zéro émission nette d’ici 2050, avec des engagements de soutien du secteur privé.
• À ce jour, les plans des économies mondiales ne sont pas alignés sur leurs engagements politiques, et les projections montrent que le monde est encore loin d’atteindre ses objectifs. Au Canada, bien que les projections puissent montrer des progrès à venir, les émissions actuelles sont à peu près là où elles étaient en 2005 : nous sommes encore dans les starting-blocks.
• Transformer les systèmes énergétiques et les économies pour transformer l’ambition en réalité nécessitera des investissements massifs. Pour le Canada, nous sommes d’avis que l’atteinte de l’objectif pour 2030 et l’établissement d’un objectif de zéro émission nette nécessitent un flux supplémentaire d’investissements publics et privés d’environ 1,5 % du PIB d’ici 2030. 
• Pour obtenir les investissements nécessaires et conduire le changement, il faut s’appuyer sur les forces de la technologie, des marchés et des politiques qui fonctionnent ensemble et qui comblant les lacunes critiques.
• Les politiques doivent créer l’environnement qui offre au secteur privé la prévisibilité et les incitations à investir dans l’innovation et dans la capacité de manière à saisir les opportunités et à stimuler la productivité et la compétitivité tout en conduisant à l’objectif de zéro émission nette.  
• Sinon, l’atteinte des objectifs signifiera une forte augmentation des importations de technologie et d’équipement, ou une réduction de la production nationale, ce qui aura des répercussions néfastes sur notre compte courant et notre prospérité.  
• Une collaboration exceptionnelle entre les secteurs public et privé est essentielle pour :
  • exploiter une transition et tirer parti des possibilités jusqu’en 2030 et au-delà, y compris la réalisation de la valeur de nos ressources énergétiques;
  • reconnaître la nature connectée des systèmes énergétiques, la complexité des chaînes d’approvisionnement, et ainsi fournir l’intégration des solutions nécessaires à l’ajustement ordonné du marché;
  • s’aligner non seulement sur un plan, mais aussi sur l’exécution, y compris sur les délais de prise de décision.
• Pour que des progrès durables soient réalisés, il faut agir simultanément et en collaboration sur un certain nombre de leviers stratégiques et commerciaux : mesure et divulgation des émissions, investissement, innovation et commerce. De toute évidence, le dur labeur de la mise en œuvre est encore à venir, et il ne peut pas être chargé back-end.