Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) sollicitent des commentaires sur un cadre proposé pour superviser un service indépendant de règlement des différends ayant le pouvoir exécutoire de régler les plaintes des investisseurs. L’autorité devrait être l’ombudsman des services bancaires et d’investissement (OSBI), qui aide actuellement à résoudre les différends entre les clients et les institutions financières découlant des plaintes des clients.
Les ACVM proposent un cadre de surveillance pour accompagner le plan visant à accorder des pouvoirs exécutoires à l’OSBI. Ce cadre vise à trouver un équilibre entre la préservation de l’indépendance de l’OSBI et la reddition de comptes. L’objectif principal des ACVM est d’établir un processus de règlement des différends neutre, équitable et efficace pour régler les plaintes en matière d’investissement tout en offrant aux entreprises des précisions sur l’issue des différends.
La proposition des ACVM s’appuie sur des modifications et une demande de commentaires des ACVM en 2023 concernant les modifications apportées aux dispositions relatives au traitement des plaintes du Règlement 31-103 sur les exigences d’inscription, les dispenses et les obligations continues des personnes inscrites (Règlement 31-103). Ils ont également exploré les éléments structurels potentiels d’un cadre réglementaire pour la création d’un service de règlement des différends doté d’un pouvoir décisionnel exécutoire. La proposition actuelle des ACVM comprend des améliorations au cadre proposé pour 2023.
La période de commentaires se termine le 15 septembre 2025.
Règlement 31-103 énonce les exigences applicables aux sociétés inscrites, autres que les gestionnaires de fonds d’investissement, en ce qui concerne le traitement des plaintes des clients et leur réponse. Il s’agit généralement de mettre à la disposition des clients un service indépendant de règlement des différends ou de médiation et de prendre des mesures raisonnables pour s’assurer que l’OSBI est le service d’ombudsman mis à leur disposition. OSBI est une entité nationale indépendante à but non lucratif qui règle les différends entre les services bancaires et les sociétés d’investissement et leurs clients. À l’heure actuelle, l’OSBI examine les plaintes et fait des recommandations aux institutions financières concernant la rémunération, mais il n’a pas de pouvoir ou de processus officiel pour exiger qu’une société paie un plaignant (bien que si une recommandation est ignorée par une société, l’OSBI publiera le nom de la société). Par conséquent, certaines entreprises ont offert aux plaignants moins que le montant recommandé par l’OSBI.
La présente demande de commentaires des ACVM propose de peaufiner le cadre proposé pour 2023 et vise à répondre à certaines préoccupations soulevées par les commentateurs, notamment en ce qui concerne l’absence d’un droit d’appel externe. Les améliorations et le modèle de surveillance proposés visent à répondre à ces préoccupations. Les ACVM visent à empêcher les différends de tomber devant les tribunaux ou les tribunaux, ce qui réduirait les coûts, les délais et la complexité pour toutes les parties.
L’Avis et demande de commentaires des ACVM 25-314 — Approche proposée en matière de surveillance et de perfectionnement du cadre d’autorité contraignante proposé pour un service d’ombudsman désigné comprend :
Le régime de surveillance des ACVM exige que l’OSBI fonctionne dans l’intérêt public. Les ACVM établissent les pratiques et les normes d’entreprise, exigent l’approbation par les ACVM des principaux documents constitutifs de l’OSBI, établissent les pratiques de déclaration obligatoires et prévoient des examens et des examens périodiques par les ACVM et des tiers indépendants.
Chaque administration participante aurait besoin d’une loi habilitante pour mettre en œuvre le cadre de surveillance.
Le cadre proposé par les ACVM comprend un processus en deux étapes sur la façon dont l’OSBI réglerait une plainte :
Les ACVM sollicitent des commentaires sur les améliorations proposées à la deuxième étape. Les ACVM proposent que si l’une ou l’autre des parties entreprend un examen des demandes de 75 000 $ CA ou plus, l’OSBI devrait nommer un décideur ou un sous-comité externe pour examiner une recommandation avant que la décision finale ne soit rendue. Le décideur externe est retenu sur une base contractuelle et élu à partir d’une liste d’experts de l’industrie, d’avocats et d’experts techniques pertinents approuvés par les ACVM. Cette approche permet aux parties de demander à un décideur externe de rendre une décision exécutoire comportant une compensation monétaire substantielle, sans avoir besoin d’engager un avocat ou de passer par un processus d’appel officiel.
Les ACVM sollicitent également des commentaires sur le délai de prescription de six ans qui s’applique à l’exercice du pouvoir exécutoire de l’OSBI.
La Commission des valeurs mobilières de la Colombie-Britannique (BCSC) appuie les résultats escomptés du projet, bien qu’elle n’ait pas participé à la proposition de 2023 d’accorder un pouvoir exécutoire à l’OSBI. Afin d’éclairer les changements législatifs potentiels, la BCSC invite à recevoir des commentaires sur le cadre de surveillance, les améliorations et le délai de prescription de l’OSBI.
Au Québec, l’Autorité des marchés financiers (AMF) offre des services de règlement des différends aux consommateurs de produits et services financiers. Bien que l’OSBI ne soit pas reconnu comme un service d’ombudsman désigné, le Québec supervisera les services non contraignants de l’OSBI et souhaite également obtenir des commentaires sur la proposition actuelle de l’ASC.
Les ACVM sollicitent des commentaires sur :
Les commentaires doivent être adressés à autorités locales en valeurs mobilières. La période de commentaires se termine le 15 septembre 2025.
Bennett Jones se fera un plaisir d’aider votre organisation à soumettre des commentaires sur la proposition actuelle des ACVM.
Si vous avez des questions, veuillez communiquer avec un membre du groupe Bennett Jones Marchés des capitaux.