Après beaucoup d’anticipation, le 22 février 2024, la Colombie-Britannique a annoncé son intention de créer un cadre de financement par actions des Premières Nations (cadre) dans le cadre de son le plan budgétaire et financier le plus récent. Le Cadre s’harmonise avec son engagement à « élaborer en collaboration avec les Premières Nations
Dans sa description du Cadre, le gouvernement fait référence aux outils de financement par capitaux propres, y compris les garanties de prêts sur actions et les mesures de soutien pour une variété de projets potentiels. Le Cadre vise à débloquer des possibilités de participation des Premières Nations, avec des implications potentielles pour le nouvelle appel au pouvoir et l’expansion du réseau de transport de Prince George à Terrace, ainsi que d’autres possibilités dans les secteurs des ressources naturelles, de l’énergie, du tourisme, de l’agro-industrie et de l’infrastructure.
Le Cadre vise à faciliter la participation significative des Premières Nations aux projets sur leurs territoires, à favoriser les partenariats économiques dans l’ensemble du secteur des affaires et à soutenir les partenariats stratégiques des Premières Nations avec d’autres.
Le Cadre comprend un compte spécial avec une limite de garantie d’emprunt cumulative de 1 milliard de dollars, qui sera examiné chaque année, avec un solde initial de 10 millions de dollars réservé aux Premières Nations qui envisagent une participation au capital-actions dans des projets prioritaires et pour financer la mise en œuvre du programme de garantie de prêts sur actions.
Le gouvernement examinera un éventail de projets potentiels qui peuvent être appuyés par le Cadre afin de refléter la diversité des priorités et des besoins des Premières Nations dans l’ensemble de la province.
Partout au Canada, l’utilisation des garanties d’emprunt sur actions comme outil de rapprochement économique est à la hausse. Les garanties de prêts sur actions garantissent aux prêteurs qu’elles seront remboursées par le gouvernement si les projets ne génèrent pas le revenu nécessaire pour que les emprunteurs respectent leurs obligations en matière de dette. Cette assurance facilite des conditions plus favorables pour les emprunteurs et des possibilités de participation au capital pour les Premières Nations, qui sont souvent mal desservies par les marchés financiers conventionnels en raison de contraintes réglementaires, de l’héritage des restrictions économiques de la Loi sur les Indiens, de la réticence des prêteurs privés et du manque de capacité et de contraintes de capital pour les institutions financières autochtones.
Le Cadre s’harmonise également avec des initiatives telles que la Alberta Indigenous Opportunities Corporation (AIOC), le Programme de garanties d’emprunt pour les Autochtones de l’Ontario, la Société d’investissement autochtone de la Saskatchewan, ainsi que l’équité autochtone de la Banque de l’infrastructure du Canada l’Initiative sur l’infrastructure communautaire autochtone et l’initiative proposée
L’Assemblée législative devra approuver
Pour harmoniser cette initiative provinciale avec les efforts du gouvernement fédéral pour établir un programme national, nous nous attendons à ce que la Colombie-Britannique collabore avec le gouvernement fédéral pour intégrer les commentaires reçus par le gouvernement fédéral sur son Cadre national de partage des avantages. Voici quelques-uns des domaines d’harmonisation notables :la coordination intergouvernementale sur le développement des ressources et la délivrance de permis et l’aide à l’expertise technique des Premières Nations en matière de diligence raisonnable, de négociation d’ententes et de pratiques exemplaires de gouvernance.
Selon les circonstances, la propriété des capitaux propres des Premières Nations a le potentiel de faciliter le processus de consultation et d’accommodement et d’accélérer les approbations et les permis réglementaires pour les grands projets de ressources naturelles qui traversent les territoires des Premières Nations. Le Cadre, ainsi que d’autres initiatives provinciales et fédérales, a le potentiel d’aider à réduire certains des obstacles systémiques qui empêchent les peuples autochtones d’accéder aux possibilités économiques, tout en appuyant les objectifs stratégiques du gouvernement fédéral liés à l’action climatique et au développement économique.
Bennett Jones continuera de faire le point sur les cadres de financement par actions de la Colombie-Britannique et du gouvernement fédéral.
Si vous avez besoin d’aide ou si vous avez des questions à ce sujet, veuillez contacter les auteurs.